L’appel à communications est ouvert !     -- Date limite de soumission : 10 janvier 2025 --

Dans le prolongement du 3e congrès international « Thermes et territoire : le rôle des eaux minérales médicinales dans les provinces romaines » qui a eu lieu en 2023 à Madrid (Espagne), nous avons le plaisir de vous informer que nous travaillons d’ores et déjà à l’organisation du 4e congrès qui se tiendra à Vichy à la fin du mois de mai 2025.

Après le développement et l’épanouissement du thermalisme à l’époque romaine, un renouveau a eu lieu au XIXe siècle, donnant lieu à une culture thermale très riche ainsi qu’à des progrès croissants dans le domaine de l’hydrologie médicale, ce qui a favorisé le développement de villes thermales dans un grand nombre de pays. Cette période est également marquée par un regain d’intérêt pour l’Antiquité, qui fascine médecins et savants. Ainsi, l’archéologie s’associe à la recherche médicale et contribue à la renommée des villes thermales qui revendiquent toutes une antiquité incontestable, au point d’amplifier, voire de déformer, la réalité archéologique.

Néanmoins, l’abondante documentation datant de l’époque de la construction des villes modernes nous montre qu’un grand nombre de vestiges archéologiques ont été mis au jour durant cette période, mais la plupart d’entre eux ont été fortement altérés ou détruits. Cela rend évidemment l’étude de ces sites très complexe. Toutefois, cette question peut être abordée en réexaminant les données anciennes sous un angle nouveau et en utilisant des outils modernes (méthodes non invasives, études spécialisées, etc.) qui permettent de porter un nouveau regard critique sur ces structures et ces matériaux. Ce colloque vise donc à mettre en évidence l’intérêt de revoir et de comparer un grand nombre d’études de cas et de travaux sur des sites qui ont été fouillés ou étudiés par le passé, mais qui peuvent être réétudiés et redécouverts, afin de montrer l’importance de ces stations thermales au cours des siècles et d’analyser leur état de conservation et les informations précieuses dont elles disposent.

Ainsi, comme pour les précédentes conférences, dont la première s’est tenue à Kiel (Allemagne) en 2020, puis à Bâle (Suisse) en 2021 et à Madrid (Espagne) en 2023, ce congrès, qui se déroulera dans un site thermal réputé comme la ville de Vichy, sera spécifiquement axé sur le thermalisme curatif antique dans le but de promouvoir de nouvelles études sur ce sujet.

Outre les thèmes abordés lors des réunions précédentes et des événements récents (Nanterre 2024), nous proposons de revenir à l’historiographie, en redécouvrant les preuves archéologiques mises au jour au XIXe siècle, comme autant d’aspects d’un intérêt fondamental à explorer. Par ailleurs, nous nous sommes interrogés sur le devenir de ces vestiges anciens qui se trouvent aujourd’hui dans des installations thermales en activité ou dans des collections privées. Quels sont les types de vestiges trouvés ? Comment les documenter et les conserver au XXIe siècle ? Et, bien sûr, plus important encore : Ces sites ont-ils été bien étudiés et compris ? Comment interpréter et protéger ce patrimoine ? Quel type de restauration devrait être appliqué (techniques, matériaux, architecture, etc.) ? L’archéologie peut-elle nous renseigner sur cet aspect ?

À la lumière de ces considérations, cette conférence sera axée sur les thèmes suivants :

- Méthodologie pour la reprise des données anciennes : nouveaux outils, nouvelles interprétations.

- Réinterprétations récentes des sites archéologiques thermaux.

- La conservation de ce patrimoine thermal : histoire des découvertes et des collectes ; histoire de la restauration architecturale et du développement des sites thermaux curatifs ; difficultés et solutions pour la conservation des vestiges, etc.

- Les spécificités des thermes curatifs romains.

- Le phénomène thermal du point de vue de l’hydrologie, de la médecine et des usages depuis l’Antiquité.

- Le rôle diachronique du thermalisme depuis l’époque romaine.

L’objectif est d’intégrer toutes les nouvelles recherches archéologiques sur ce sujet afin de créer une discussion sur le thermalisme romain utilisant des eaux minérales médicinales. Nous essaierons donc d’adopter un format hybride (en présentiel et en ligne). Comme pour les réunions précédentes, l’idée est de renforcer un réseau pour discuter des idées et des expériences liées à l’étude des thermes antiques, en se concentrant sur les établissements de bains romains utilisant des eaux minérales médicinales.

Si vous souhaitez présenter une communication, veuillez envoyer votre proposition à :

healingspas2025@sciencesconf.org

(voir toutes les modalités pratiques dans l'onglet "Appel à communications")

Coordination scientifique et pratique

. Lise AUGUSTIN ROLLAND, Ingénieure d’études chargée de médiation scientifique, Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550), Université Clermont Auvergne

. Élise NECTOUX, Conservatrice du patrimoine, Service régional de l’archéologie, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, ArAr (UMR 5138)

. Silvia GONZALEZ SOUTELO, Maître de conférences en archéologie classique, Université autonome de Madrid (UAM), Institut madrilène d’études avancées (MIAS)

Comité scientifique

. Simon BARATON, Responsable de recherche archéologique, INRAP Midi-Méditerranée

. Maddalena BASSANI, Professeur associé d’archéologie classique, Université de Venise

. Pr. Yves-Jean BIGNON, Professeur émérite de médecine, Université Clermont Auvergne, Président de ThermAuvergne, Président du cluster régional Innovatherm, 1er Vice-président de la Société Française de Médecine Thermale, Fondateur de l’IIMT (Institut Interuniversitaire de Médecine Thermale)

. Didier BOISSEUIL, Maître de conférences HDR en histoire médiévale, CETHIS (EA 6298), Université de Tours

. Aldo BORLENGHI, Maître de conférences en archéologie et histoire de l’art du monde romain, ArAr (UMR 5138), Université Lumière Lyon 2

. Alain BOUET, Professeur d'archéologie romaine, Ausonius (UMR 5607), Université Bordeaux Montaigne

. Anne-Laure FOULCHE, Ingénieure d’études, Service régional de l’archéologie, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, ArAr (UMR 5138)

. Carlotta FRANCESCHELLI, Maître de conférences en histoire et archéologie romaine, CHEC (UPR 1001), Université Clermont Auvergne

. Rodrigue GUILLON, Archéologue-Géomorphologue, Service d’archéologie préventive du département de l’Allier (SAPDA), Docteur en géoarchéologie, ArScAn (UMR 7041)

. Sébastien NIELOUD-MULLER, Chargé d’études et de recherches, Département de la Savoie, ArAr (UMR 5138)

. Gabriel ROCQUE, Archéologue, Service d’archéologie préventive du département de l’Allier (SAPDA), CITERES (UMR 7324)

. Jacopo TABOLLI, Enseignant-chercheur, Universitá per stranieri di Siena

. Marie-Laure THIERRY, Responsable de recherche archéologique, INRAP Auvergne-Rhône-Alpes

Équipe d’organisation

. Bertrand DOUSTEYSSIER, Ingénieur de recherche, Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550), Université Clermont Auvergne

. Éric FAYET, Responsable Communication et Plateforme audiovisuelle, Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550), Université Clermont Auvergne

. Chrystel FONT, Responsable administrative, Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550), Université Clermont Auvergne

. Fabienne GELIN, Responsable des fonds patrimoniaux de la Ville de Vichy

. Valérie JAMROZIK, Gestionnaire financière, Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550), Université Clermont Auvergne

. Hélène SAINT-ANDRÉ, Chargée de projets territoriaux, Université Clermont Auvergne